Installé depuis une douzaine d’années à Agadir, Jean-Marie Kazmierczak Jr, professeur et consultant golf, a su se faire un nom dans la discipline, particulièrement en coaching, grâce à ses qualités pédagogiques et au bon feeling qu’il sait faire passer entre lui et ses élèves. En plein avènement du golf à Agadir, nous avons souhaité vous apporter son regard éclairé sur l’activité.
AGADIRpremière : Vous êtes un professionnel expérimenté dans le golf depuis plusieurs années. Depuis quand exercez-vous à Agadir et qu’avez-vous constaté sur l’évolution de l’activité golfique locale et touristique, depuis votre arrivée à ce jour ?
JEAN-MARIE KAZMIERCZAK : Je suis arrivé sur Agadir en 1999, pour le suivi technique de la construction du Golf du Soleil ainsi que de la création, de la gestion et de la commercialisation de son académie. Aujourd’hui, la ville dispose de quatre golfs et évolue vers une activité golfique touristique incontournable. Mais cela reste encore insuffisant.
AP. : En plus de la délocalisation du Trophée Hassan II et de la Coupe Lalla Meryem sur Agadir en 2011, notre ville accueillera tout un calendrier de tournois programmé par l’Office National Marocain du Tourisme, sous l’appellation « 2011, Année du golf à Agadir ». En tant que réceptif de séjours golfiques, que pensez-vous de la pertinence de cette action pour notre tourisme ?
[toggle_content title= »La Suite de l’interview avec JEAN-MARIE KAZMIERCZAK. »]
JMK. : Il en résultera un véritable boum médiatique ! Le Trophée Hassan II et la Coupe Lalla Meryem, manifestations golfiques de haut-niveau, attirent les acteurs principaux du monde golfique européen et marocain. Le calendrier de tournois de l’O.N.MT. apportera une notoriété supplémentaire et nécessaire à révolution du golf marocain.
A.P. : Agadir, qui s’est doté d’un quatrième parcours l’an passé, affirme une volonté de booster son tourisme golfique. Selon vous, sommes-nous prêts à répondre aux exigences de cette clientèle haut-de-gamme ? Quelles sont nos forces et nos faiblesses par rapport à d’autres destinations golfiques de soleil ?
J.M.K. : La première force de la destination Agadir réside dans sa capacité à offrir des conditions météorologiques et de jeu exceptionnelles tout au long de l’année. Ensuite, on peut apprécier le lieu d’implantation des golfs, sa proximité avec les hôtels et les services de navettes correspondants.
Enfin, pour devenir une destination golfique appréciée comme elle le mérite, Agadir doit obtenir une coopération accrue entre les différents golfs pour l’élaboration d’une politique commerciale en partie commune (mise en place d’un PASS par exemple, qui permet la circulation des joueurs entre les différents parcours), une amélioration de leur organisation générale, de leurs installations (practices adaptés) et de la qualité des parcours.
A.P. : Vous possédez plusieurs casquettes dans le golf, dont celui de coach. Vous avez notamment accompagné la formation de la talentueuse
Maha Haddioui, originaire d’Agadir et désormais étoile montante du circuit professionnel international de golf. Pensez-vous qu’il y a un réel potentiel de futurs champions dans notre jeunesse marocaine ?
J.M.K. : Ce potentiel subsiste, mais il manque cruellement de structures et d’encadrement adaptés. Localement, on peut envisager d’initier gratuitement des scolaires, détecter et perfectionner les meilleurs d’entre eux dans le cadre de l’obtention de la carte verte*. La mise en place de formateurs et de tarifs spéciaux pour les jeunes de moins de vingt ans, l’ouverture gratuite des parcours dès seize heures pour les détenteurs de la carte verte, concourront à l’avènement de jeunes talents. Maha Haddioui est l’exemple parfait de ce principe de détection. Le suivi techn|[ue et permanent de son coach, sa motivation et ses qualités propres l’ont amenée au plus haut niveau.
A.P. : Au niveau local, comment estimez-vous l’intérêt des citoyens gadiris pour le golf ? Voyez-vous plus de golfeurs nationaux sur nos greens depuis l’ouverture de l’autoroute ?
J.M.K. : Cet intérêt, au niveau local est encore insuffisant. DarM le cadre de leur future politique commerciale commune, les golfs devront proposer des mesures incitatives aux Gadiris, développer des formules Pass avec des golfs de Marrakech, des échanges ou des formules week-end. Il est possible également d’ouvrir de manière concertée aux scolaires.
A.P. : Pour les novices, le golf effraie un peu ! Un système d’évaluation de points Jénigmatique, une technique toute aussi mystérieuse, un dress code à respecter… Pourtant, les initiés deviennent très vite passionnés. Quels conseils pourriez-vous donner aux sportifs intéressés pour les encourager à se lancer ?
J.M.K. : Stages découvertes, initiation dans le cadre scolaire ou de l’entreprise, sont souvent la meilleure approche de l’activité pour s’y aœrocher. Ensuite, il s’agit d’un investissement personnel qui nécessite du temps et de la patience.
« Obligatoire en Européen et dans les pays anglophones, la Carte Verte atteste de la capacité du golfeur à jouer en autonomie, en un temps imparti, dans le respect des autres et du terrain. Elle ouvre l’accès à tous les parcours mais les clubs restent maîtres de leurs conditions »
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