Parmi les niches qui contribuent à développer sérieusement le tourisme, il y a la niche du golf. De nombreux pays l’ont compris depuis des années et ont investi sérieusement dans la réalisation de parcours golfiques, notamment dans les destinations touristiques, balnéaires. C’est le cas pour les Canaries, pour le Portugal, pour la Turquie, à titre d’exemple.
Le Maroc s’est mis dans cette voie tout dernièrement, avec les golfs existants et à venir dans la première destination touristique nationale, Marrakech. C’est le cas aussi de la destination balnéaire Agadir qui vient de connaître l’ouverture de son quatrième golf. Pour qu’une destination soit vraiment golfique, il faut au minimum six huit golfs. Marrakech avec ses six golfs existants et ses quatre en cours, va dans le bon sens. Agadir doit suivre incontestablement.
Ceci dit les golfs ne peuvent être rentables que s’ils sont accompagnés par les liaisons aériennes de point à point, qu’il faut. Les golfeurs aiment voyager, jouer dans plusieurs parcours, mais le faire, aussi avec de bonnes connexions aériennes. Les cours séjours golfiques prennent de plus en plus de terrain. Les longs séjours restent plus au moins la règle, notamment pour les golfeurs européens qui viennent chez nous (Anglais, Irlandais, Allemands, français, Belges). En effet, lors de la saison d’hiver, tous les golfs sont fermés en Europe, à cause du mauvais temps, de la pluie et de la neige. Les golfeurs européens se rabattent depuis des années sur les Canaries et sur le Portugal.
Le Maroc en reçoit une partie, mais tout autant que les autres destinations golfiques. La niche du golf a besoin d’une grande promotion ciblée mais généralisée aussi avec des participations à la fois dans les salons spécialisés de golf mais également dans les autres salons.
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Le cas de l’ITB à Berlin, du WTM de Londres ou du Top Resa de Paris, pour ne citer que ces grands salons touristiques internationaux, ne connaissant pas une quelque promotion golfique de la part de l’ONMT et des professionnels intéressés. Or pour faire connaître le golf au Maroc, on a besoin d’une publicité ou du moins d’une bonne communication, à ce sujet, lors des salons internationaux. L’ONMT a décrété « 2011, Année du Golf à Agadir ». C’est bien mais il faut que cela soit concrétisé par un travail promotionnel de grande envergure.
Lors de la 45 ème édition de l’ITB, on n’a pas vu de promotion, ni de publicité encore moins une quelconque communication à ce sujet. Il faut dire que du côté des golfs d’Agadir, rien n’est fait non plus. Or une bonne concertation entre l’ONMT et les propriétaires des golfs pouvaient aboutir à dégager un bon travail promotionnel. Cela n’a pas été fait et c’est bien dommage.
Car au lieu de se livrer à une concurrence de tarifs (de green fées), les golfs d’Agadir, notamment les trois grands golfs commerciaux, devraient unir leurs efforts pour faire une bonne promotion d’Agadir, en tant que nouvelle destination golfique, ce qui peut leur rendre service. Il est dommage que les professionnels du tourisme n’ont pas encore saisi l’importance de l’exemple du Regroupement des TO. Les autres métiers du tourisme, le cas du golf ici, devraient suivre par la création d’un réseau golfique qui peut au minimum s’occuper de la promotion du golf, là où il le faut et comme il le faut. Cela profiterait à tous. Non seulement Agadir doit adopter cette démarche mais également les golfs de Marrakech. Pris individuellement les golfs ne peuvent se permettre une bonne promotion à la fois bien ciblée et efficace. Mais avec une dynamique de groupe cela est faisable et bien réalisable. Sachant que les golfeurs aiment jouer dans plusieurs parcours à la fois, on peut même envisager une sorte de centrale de réservation des golfs de Marrakech, d’Essaouira et d’Agadir.
L’infrastructure routière entre Marrakech et Essaouira le permet, comme le permet également l’autoroute Marrakech Agadir. Il est grand tant que les professionnels intéressés s’organisent pour tirer profit de cette manne golfique européenne qui ne fait que progresser d’année en année, face un une concurrence rude, aussi. En plus les golfeurs sont de fidèles clients qui accusent un bon taux de retour lorsqu’ils trouvent les prestations hôtelières et golfiques qu’ils cherchent. Les golfeurs ont aussi de bons clients, plus dépensiers que d’autres. Le bouche à oreille est plus bien pratiquée au sein des golfeurs. Moralité oui pour une bonne infrastructure golfique. Oui pour des compétitions golfiques diversifiées étalées sur toute l’année.
Mais surtout oui pour une bonne promotion golfique qui est à la base du développement de cette niche touristique de grande valeur. Pour s’en convaincre il faut faire un tour du côté des Iles aux Canaries, de Faro au Portugal ou Antalya en Turquie.
Mohamed RIAL L’opinion
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